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La publication de « La Familia Grande » , de Camille Kouchner, où l’auteur accuse son célèbre beau-père de viols répétés sur son frère jumeau durant son enfance, a remis au cœur de l’actualité et du débat public la question de l’inceste, et des violences sexuelles faites aux enfant.

Une prise de parole qui en a libéré beaucoup d’autres dans son sillon, pour mettre en lumière un phénomène qui toucherait une personne sur 10 en France, d’après une enquête IPSOS réalisée en novembre 2020.

La plupart de ces violences subies sont le fait de proches, voire de très proches. Ce qui rend la parole, et la dénonciation de ces crimes d’autant plus difficiles pour les enfants… C’est pourquoi il est important d’aborder avec eux, dès leur plus jeune âge, le sujet de leur corps et de leur intimité. Leur apprendre, puis leur rappeler, avec des mots adaptés à leur maturité, que leur corps leur appartient et que nul n’est autorisé à toucher leurs parties intimes. Leur expliquer aussi qu’ils ne sont pas coupables si cela arrive : c’est l’adulte qui l’est. Leur faire intégrer qu’ils devraient alors en parler sans crainte, à vous et/ ou à une autre personne de confiance. Car le silence est pour l’agresseur un outil aussi efficace que pernicieux… 

Et puis il faut rester attentif bien sûr, aux signes de violences sur le corps, mais aussi dans le comportement de l’enfant. Tout changement brutal d’attitude, ou rejet violent d’une personne ou d’une situation, devra être interrogé. Ne pas hésiter alors à ouvrir le débat, à laisser la place à la paroleEcouter, croire, rassurer, accompagner, et agir. Et se faire conseiller, et suivre aussi : par les autorités, les services sociaux, les psychologues…

Car toutes les violences doivent être dénoncées. Le 119, numéro national de prévention et de protection des enfants en danger, est à votre écoute. Pour briser ces silences, qui laissent trop souvent le champ libre aux agresseurs. Et briser ce tabou, qui abîme bien trop de vies.