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225 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint sur une année (enquête de victimation qui croise les données de l’INSEE, de l’ONDRP et du service statistique ministériel de la sécurité intérieure). 225 000 femmes (au moins…) dont la santé a été altérée, souvent durablement, et à différents niveaux, par ces violences. 

Les conséquences de cette violence sur les femmes sont d’abord directes : dans le cas des violences physiques, fractures, blessures, ecchymoses… qui peuvent mener au décès. En 2016, 109 femmes sont ainsi mortes sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire. Les violences sexuelles peuvent quant à elle également aboutir à des grossesses non désirées, des avortements, des MST.

Mais il ne faut pas oublier les « dommages collatéraux » que subissent ces femmes, victimes de violences psychiques ou bien morales, et sous emprise : stress post-traumatique, dépression, troubles du sommeil et de l’alimentation, tentatives de suicide, alcoolisme, phobies, troubles psychiques et anxieux, céphalées, douleurs diverses, mauvais état de santé général.

Plusieurs médecins, rapports et études le confirment régulièrement, que cela soit au niveau français ou international. L’OMS notamment dénonce ces conséquences indirectes, et pourtant très lourdes pour les victimes. Un véritable problème de santé public, qui rappelle que l’accompagnement des victimes doit aller au-delà du traumatisme visible.