« J’espère que vous êtes prêts, parce que je vais vous raconter l’histoire de ma vie. Ou plus exactement, la raison pour laquelle elle s’est arrêtée. Et si vous êtes en train d’écouter ces cassettes, c’est que vous êtes l’une de ces raisons »…
Cette voix, c’est celle d’Hannah Baker, une jeune fille « normale », ne sortant pas particulièrement de l’ordinaire. C’est une adolescente joyeuse, qui a une famille, des parents qu’elle aime et qui l’aiment, des amis, des passions.
13 reasons why, série tirée du livre « Treize raisons » de Jay Asher, raconte son histoire. Il y est question d’adolescence, de harcèlement, de la sexualité des jeunes, du consentement, de la violence verbale et physique, de l’alcool, du viol, du remords, et du suicide.
Cette analyse porte sur la saison 1 de la série.
Harcèlement :
Cette série nous montre que la victime de harcèlement peut être chacun d’entre nous, une personne dont ne soupçonne pas toujours le mal être, parce qu’elle sait le cacher.
Les parents d’Hannah sont de bons parents, aimants, attentifs… et absorbés par leur quotidien et leurs soucis financiers. Ils ont détourné le regard un instant, ont cru que la tranquillité de leur fille était acquise. Pourtant, même quand tout semble bien aller, quand les ados ne se plaignent pas, et répondent par un « oui, oui tout va bien », un drame peut survenir.
Pour Hannah, l’élément déclencheur sera une photo d’elle prise sur un toboggan, et dévoilant ses cuisses. Ce qui semble à l’origine anodin va se transformer en histoire sordide. La lycéenne se retrouve « étiquetée » comme fille facile, et son nom apparaîtra sur une liste au lycée la gratifiant « plus beau cul ». Elle se retrouve alors « chosifiée » : elle n’est plus en tant vue que personne mais en tant qu’objet. Du fait de sa « réputation », des garçons vont se permettre des gestes déplacés, et lui reprocheront sa réaction… qui ne « colle pas à son identité de fille facile ».
Un de ses amis, pourtant « gentil » avec Hannah, après avoir vu ses avances repoussées par elle, va se mettre à lui voler chaque jour ses « compliments ». Dans la classe, chaque élève possède un petit panier dans lequel n’importe qui peut venir déposer un mot gentil. Ce garçon va en priver Hannah, et c’est un des éléments déterminant qui va pousser Hannah au suicide.
Car quand il s’agit de harcèlement, ce qui semble être un tout petit geste peut avoir un grand impact – que ce soit dans le positif, comme dans le négatif. Isolé, ce vol de petits mots n’aurait pas entraîné le suicide d’Hannah. Mais dans le contexte où elle se sentait déjà dévalorisée et pointée du doigt, ces « compliments » représentaient comme une lueur d’espoir pour elle. C’est ce qu’elle lui écrit : « Que la vie devenait dure, combien je me sentais seule et à quel point ces compliments idiots m’importaient »…
La série met aussi l’accent sur les réseaux sociaux. Si Hannah a choisi de transmettre son message à ses harceleurs par la parole via des cassettes audio, ce n’est pas un hasard. Cette méthode de vieilles cassettes contraste avec l’omniprésence des réseaux sociaux… où prendre un selfie devant le casier de l’ado décédée devient « cool ».
Avec les réseaux sociaux et les téléphones portables, la pression est constante et les limites n’existent plus. Même dans sa chambre, Hannah n’est pas à l’abri de se faire agresser. Les messages qu’elle reçoit de ses camarades se transforment en véritables armes venant la torturer et la blesser au plus profond d’elle.
Certes, le harcèlement a toujours existé dans les cours d’école. Il y avait les provocations, les insultes, mais on pouvait se réfugier chez soi. Dans certains cas extrêmes, on avait la solution de changer d’école. Aujourd’hui, on ne peut plus y échapper. Ceux qui vous harcèlent vous suivent partout, sur votre ordinateur, sur votre téléphone : où que vous soyez votre « identité numérique » vous suit. Et le stalking se répand : Hannah a aussi son « stalker », avec le personnage de Tyler.
L’intimité est finalement impossible. « Nous vivons dans un monde de harceleurs, que nous nourrissons de notre plein gré », dit Hannah. C’est une terrible pression à laquelle il est difficile de faire face : rester debout face aux informations reçues, trouver sa place dans un telle tourmente numérique est un défi majeur pour les adolescents d’aujourd’hui. L’actualité nous le rappelle malheureusement régulièrement… Avec des suicides de jeunes ados victimes de harcèlement.
Au fur et à mesure de l’écoute des cassettes, on voit aussi comment l’état de « stress Post traumatique » s’empare d’Hannah, et va entraîner ce qu’on appelle une dérégulation émotionnelle. C’est très bien illustré dans une scène où elle se retrouve dans les bras de Clay, moment qu’elle attend et désire depuis longtemps, et où elle sait qu’elle est en sécurité. Mais c’est à ce moment précis que tels des démons surgissent les images, les sons liés aux traumatismes qu’elle a vécus. Elle va alors exprimer un total rejet, qui n’a rien à voir avec ce qu’elle est en train de vivre, et qui pourtant la rend heureuse.
La réaction de Clay est « presque » bonne, mais lui-même décontenancé par la réaction d’Hannah, va se tétaniser et ne pas oser lui exprimer ce qu’il ressent pour elle. Ce qui aurait pu totalement changer leur vie… Clay va le comprendre, mais trop tard, puisqu’il en prend conscience à la suite de l’écoute des cassettes. Il comprend que s’il avait osé exprimer ce qu’il ressentait, au lieu de se tétaniser dans son silence, tout aurait pu être différent. Il comprend qu’à ce moment-là, il a manqué de courage, pour « Oser », tout simplement.
Sexualité :
Une autre question importante abordée dans la série est la notion du consentement dans la sexualité. Elle est clairement décrite dans une scène entre Clay et Hannah, qui s’échangent un baiser longuement attendu par eux. Alors qu’ils commencent à aller plus loin, Clay tient à s’assurer qu’Hannah est bien consentante : « Tu es sûre ? », lui demande-t-il. « Plus que ça », lui répond-elle. Il est bien de mettre en images ce qu’est une réaction saine, qui permet d’être sûr qu’il n’y a pas le moindre doute sur les intentions de la personne avec qui l’on s’apprête à avoir une relation sexuelle.
C’est ce qu’on appelle le consentement. Comme l’expliquait en 2016 la campagne lancée par l’association « Project Consent » : « si ce n’est pas oui, c’est non ».
A l’inverse, on nous décrit bien, à travers le personnage de Bryce, ce qu’est un comportement inacceptable… et malheureusement encore trop fréquent. Bryce est le type même du prédateur, de l’ogre, pour qui seul compte son monde, ses besoins, et ses désirs. Il porte le masque de la séduction, sous un semblant « généreux », alors même que sa générosité n’est là que pour mieux « asservir » ceux qui l’entourent.
Bryce profite de l’ivresse d’une jeune fille, Jessica, pour la violer. Mais pour lui, il n’a pas commis de viol, car même lorsque les filles refusent, il considère qu’elles veulent faire l’amour avec lui. Lorsqu’on apprend qu’il a également violé Hannah, lui arrachant le peu d’optimisme qui lui restait, et que Clay lui demande d’admettre qu’il a commis un crime, il transforme complètement la réalité de la scène et se justifie. « Elle est venue à ma soirée. Elle s’est mise dans le jacuzzi avec moi, sans maillot. Et elle m’a fait les yeux doux. Elle en avait envie », commence-t-il. Après avoir tabassé Clay, il poursuit : « Elle n’a jamais dit non. Tu veux appeler ça du viol, vas-y. C’est pareil ».
Alcool :
L’alcool est un autre sujet très présent dans la série : durant l’écoute des 13 cassettes, nous suivons la vie des adolescents, où l’alcool tient une place importante. Pour se donner du courage, pour oublier. A une époque où l’alcool reste un véritable fléau dans la vie des jeunes, on ne peut que saluer que soient présentées les situations à risque dans lesquelles il peut faire plonger.
Car l’alcool est souvent utilisé pour avoir la sensation d’appartenir à un groupe social, et appartenir à un groupe social est fondamental pour un adolescent : « Le plus court chemin de soi à soi passe par l’autre, qui, en se révélant à moi, me révèle à moi-même », disait Paul Ricoeur. L’adolescent, pour sa construction identitaire, a besoin à la fois d’installer son sentiment d’autonomie, et d’appartenance.
En assistant au quotidien de ces adolescents, on voit à quel point ils se sentent le plus souvent perdus. Ce sont des jeunes qui se cherchent une place dans la hiérarchie bien stratifiée du lycée. Un monde, leur monde, où l’apparence, la réputation et la bande d’amis représentent l’essentiel de leur vie. Une vie qui peut très vite basculer dès lors qu’il y a le sentiment de perte d’un des trois.
Comprendre le fonctionnement de l’adolescent pour mieux comprendre les messages de cette série :
Pour aider les jeunes à réussir leur passage à l’âge adulte il est important de comprendre certains des stades de développement. Même si chaque jeune est unique et a une histoire, des capacités, des caractéristiques, un vécu et un contexte qui lui sont propres, il existe des événements majeurs liés au développement, communs à tous les adolescents et qui sont susceptibles de survenir au moment de la transition entre l’enfance et l’âge adulte.
Les recherches montrent aujourd’hui que la région du cerveau qui connaît les plus grands changements après la puberté est le cortex préfrontal. Cette région est associée à ce qu’on appelle les fonctions exécutives, c’est-à-dire les fonctions liées à l’organisation, la planification, la prise de décisions, l’anticipation des conséquences, le contrôle des pulsions.
La maturation du cortex préfrontal est un processus lent qui a lieu pendant toute la durée de l’adolescence et au début de l’âge adulte. Ce processus de maturation dépend beaucoup de l’expérience « forgée » : les fonctions exécutives sont acquises et perfectionnées grâce à la pratique. Les ressources et les diverses expériences auxquelles accèdent les adolescents et les jeunes adultes, ainsi que la façon dont ils décident de passer leur temps, contribuent à la diversité existant entre les individus en ce qui concerne le développement cérébral.
C’est pourquoi il est tellement important qu’ils puissent vivre des actions : « Tout le monde veut parler. Personne ne veut faire quelque chose » (« everyone wants to talk. No one wants to do anything »).
Nous avons une très belle scène entre Tony et Clay : Toni veut parler avec Clay. Mais avant de lui parler, il lui fait escalader une montagne. Clay va connaître la peur, la peur de tomber, la peur de mourir : « Jamais je n’avais pensé à la mort de cette façon », dit-il. Tony, lui, sait très bien ce qu’il fait. Jamais il ne met en danger son ami, mais il le pousse par l’action à dépasser en toute sécurité ses limites. « Va doucement, si tu veux grimper rapidement » dit Tony. Une belle métaphore, pour apprendre à grandir et évoluer en acceptant les étapes de notre maturation psychique, pour devenir un adulte épanoui.
Arrivé en haut de la montagne, Clay exprime son soulagement d’avoir survécu à l’expérience : « je pensais que j’allais mourir »… Et il explose de joie d’être vivant, il déborde de fierté d’avoir dépassé sa peur, et son estime de lui grandit d’avoir accompli quelque chose qu’il n’imaginait pas possible.
Voilà comment l’action permet de perfectionner les fonctions exécutives.
Ensuite Tony révèle à Clay ce qu’il a lui dire. Lorsque Clay s’étonne, lui demandant pourquoi il avait besoin de l’emmener là-haut pour lui parler, alors qu’il aurait tout simplement pu lui raconter ce qu’il avait à lui dire dans leur café où ils ont l’habitude de se retrouver, Tony lui demande s’il aurait été vraiment disponible pour entendre ce qu’il avait à lui dire. Clay reconnaît que « non », sa disponibilité à l’écoute et surtout à la compréhension n’auraient pas été les mêmes au milieu du bruit, de l’interruption des téléphones portables… Alors que là-haut, face à l’infini des paysages, aux bruits de la nature, son attention pouvait être pleinement présente.
Autre caractéristique de l’adolescence, expliquée par la pédopsychiatre Rebecca Hedrick à Netflix : « Le lobe frontal, qui régit la fonction exécutive, n’est pas développé chez le jeune adulte. Ce qui leur arrive peut sembler définitif. Ils croient souvent qu’il n’y a pas d’issue et cela peut conduire à des actes impulsifs ». Un des drames de l’adolescence est l’impossibilité d’entrevoir toute perspective d’avenir.
« La chanson qui ne nous plait pas, on peut l’éteindre. Quand une chanson vous fait pleurer, mais que vous n’avez plus envie de pleurer, vous cessez de l’écouter. Mais échapper à soi-même, c’est impossible. On ne peut pas décider de ne plus se voir. De couper le son à l’intérieur de sa tête » nous dit Hannah. Elle nous livre son sentiment que la souffrance qu’elle ressent ne cessera jamais… Car elle n’a pas encore les capacités cognitives pour se projeter dans le futur. « Tout a commencé parce que je me sentais perdue. J’avais besoin d’une direction, n’importe quelle direction » dit-elle.
Et l’on s’aperçoit au fil de la série, jusqu’à la toute dernière cassette, que bien souvent, il n’aurait pas fallu grand-chose pour que les choses s’arrangent : un sourire amical, une attention…
Evolution des personnages : ceux que l’écoute des cassettes vont faire se poser des questions
Nous voyons au fil des cassettes les différentes réactions des personnages. Certains ne se sentent pas concernés par leur rôle dans la vie d’Hannah, et considèrent que tout est de sa faute. D’autres commencent à s’interroger. On voit l’éveil de la prise de conscience, le courage qui va naître chez certains, la lâcheté et le déni chez d’autres.
On comprend aussi que les choses ne sont pas fixées, qu’un mot, qu’un geste, un sourire peut tout changer. L’écoute des cassettes va profondément changer la vie de certains de ceux qui l’écoutent.
« Les petites choses ont de l’importance » dit Hannah Baker…
Une certaine violence : oui, mais parce qu’il faut aussi la montrer. Le suicide, il faut en parler :
On a reproché à la série certaines scènes « violentes », notamment dans la mise en image du suicide. Je pense qu’il est important de rappeler que le suicide, c’est la mort. Et mourir ça fait mal, c’est le désespoir et les vies brisées des personnes de l’entourage. En cachant la réalité du suicide, on participe à la création d’un déni qui se cache derrière une vision romantique de l’acte. Un suicide c’est violent, douloureux, c’est une vie perdue.
Et, le plus souvent ce n’est pas le désir de mort qui est derrière le suicide, mais le désir que certaines des choses que vit l’adolescent cessent. Au fur et à mesure de l’écoute des cassettes de Hannah Baker, on a envie que cette jeune fille vive. Nous comprenons qu’il aurait suffi de peu de choses pour que sa vie change. On se dit que si Hannah Baker avait vécu, elle serait devenue une femme formidable.
En détaillant les signes avant-coureurs du suicide, en évoquant de manière concrète les causes possibles, et en abordant ce que vivent les proches, la série 13 Reasons Why suit précisément les recommandations des spécialistes de la prévention du suicide.
D’ailleurs une étude menée en 1996 sur les conséquences du suicide du chanteur de Nirvana, Kurt Cobain, tendait à montrer que l’évocation du deuil de ses proches et le fait que son suicide ait été violent faisaient partie des facteurs qui avaient limité un « effet d’entraînement », constaté en d’autres occasions après le suicide d’une célébrité.
Le documentaire Netflix « 13 reasons Why : au-delà des raisons » où s’expriment producteurs, réalisateurs, acteurs et professionnels de la santé est également très intéressant à regarder.
Conclusion :
Cette série nous fait voyager dans le monde adolescent, nous montrant sa beauté, ses forces, son optimisme, son désespoir et sa fragilité. Grâce à elle, une discussion d’une ampleur exceptionnelle a été lancée sur les réseaux sociaux sur ce sujet toujours tabou.
Pour conclure, je vais à présent laisser la parole à une merveilleuse jeune fille de 20 ans, Clara, qui a accepté d’écrire, pour notre site, son témoignage sur ce qu’elle a pensé de la série :
Thirteen reasons why – une série engagée
13 reasons why raconte l’histoire d’Hannah Baker, une lycéenne qui s’est suicidée. Elle enregistre sur des cassettes les treize raisons qui l’ont poussée à passer à l’acte et les fait transmettre à ceux qui, selon elle, ont une part de responsabilité dans sa mort.
On comprend alors au fur-et-à-mesure des épisodes que c’est une accumulation de plusieurs éléments plus ou moins importants (comme des harcèlements, des violences tant verbales que physiques, des moqueries ou encore des chantages) qui l’ont conduite à prendre cette décision si radicale. Pour beaucoup, cela peut sembler excessif, notamment pour les hommes car il est parfois difficile de comprendre quelque chose qui ne peut pas nous arriver. Aussi j’ai lu des critiques reprochant à certaines scènes leur caractère choquant ou, d’après ces critiques, « trop » violent.
Pour ma part, je pense que cette série est juste époustouflante tant elle révèle la réalité. D’une part, le harcèlement scolaire existe réellement que ce soit au collège ou au lycée voire même parfois à l’école primaire et il est souvent ignoré ou minimisé par les adultes qui sont les enseignants ou les parents. D’autre part, les scènes ayant reçu des critiques comme étant violentes ou choquantes le sont mais c’est justement cela qui peut interpeller les spectateurs et leur faire réaliser la gravité du harcèlement scolaire, de la dépression, du suicide et tout ce que l’on peut y voir. Ces scènes représentent la réalité : un suicide est toujours violent et le montrer tel qu’il est permettra peut-être d’interpeller certaines personnes, ceux qui y ont pensé comme ceux qui ont pu en être la cause !
Parmi les éléments qui ont conduit cette adolescente à se suicider, beaucoup correspondent à ce que bon nombre de jeunes filles peuvent vivre quotidiennement au lycée. Certaines ont la chance d’être très bien entourées et suffisamment fortes mentalement pour y faire face et en faire une force plus tard. Mais d’autres sont seules dans ces situations et se retrouvent impuissantes, désespérées, et en arrivent parfois à se détester. L’adolescence est une période difficile où notre corps change ainsi que la perception qu’on a de soi-même et du monde qui nous entoure. Souvent, les jeunes adolescentes ont peu confiance en elles et le comportement des autres envers elles aura une influence dans leur manière de se construire. Alors je pense qu’il faut voir cette série, certes comme un divertissement, mais aussi et surtout comme une série engagée qui dénonce le harcèlement scolaire qui peut conduire à la dépression et au suicide.
À la fin de la série, je souhaite aux spectateurs une prise de conscience, une remise en question et que chacun prenne ses responsabilités : d’un côté les jeunes quant à leur manière de traiter les autres et aux conséquences que cela peut avoir ; d’un autre côté les adultes qui doivent être à l’écoute de ces jeunes et les protéger mais aussi ne pas ignorer la réalité et réellement sanctionner les harcèlements scolaires.