Le début du film montre l’installation du mécanisme de séduction et comment le « prédateur » passe de la séduction à la maltraitance. Laura, jouée par Julia Roberts, arrive à briser l’emprise de son mari en reconnaissant d’abord qu’elle a été dupée, et que le mythe du prince charmant installé par son prédateur n’existe pas. Alors qu’il prétend l’aimer, en fait ne comptent pour lui que ses obsessions, ses désirs, ses pulsions.
La façon dont elle prépare son évasion est remarquable : en prenant d’abord en cachette des cours de natation tout en lui faisant croire qu’elle ne sait toujours pas nager. Un sac est prêt pour le jour où l’occasion se présentera. La simple préparation de son évasion l’aide déjà à quitter sa soumission mentale.
Pendant sa fuite, Laura rencontre une dame âgée dans un car et, raconte comment le piège s’est refermé… sur « son amie » : elle a trop honte pour oser avouer qu’il s’agit d’elle.
On voit aussi comment, bien après son évasion, Laura conserve le filtre de peur qui s’est imprimé durant sa vie de couple, comme si son mental restait marqué au fer rouge par ce qu’elle avait subi.
Le film nous montre également qu’il ne faut pas sous estimer la détermination obsessionnelle et perverse du prédateur, capable d’aller très loin pour empêcher sa proie de lui échapper.